Etes-vous entrepreneur ou vous venez de démarrer une activité ? Effectuer un travail sur soi est important pour affronter les obstacles de l’entreprenariat. Par moments, vous pouvez ressentir un sentiment d’illégitimité, la pensée d’être incapable de réussir un projet, ou l’impression d’avoir réussi par chance. Eh bien, il s’agit probablement du syndrome de l’imposteur. Bien que le doute soit parfois un état d’esprit contribuant au progrès d’un projet, un excès constitue un véritable frein professionnel qui peut nuire à votre business ou votre carrière. Découvrez donc dans cet article la signification de ce syndrome, comment savoir si vous êtes atteint et comment réussir à s’en libérer.
Le syndrome de l’imposteur, qu’est-ce que c’est ?
Les personnes atteintes du syndrome de l’imposteur, aussi appelé syndrome de l’autodidacte expriment un manque effroyable d’estime de soi. Cela induit une forme de doute maladif qui les empêche de reconnaître leur capacité à accomplir une tâche, ainsi que toute réalisation personnelle.
De même, au travail ou dans l’accomplissement d’une fonction quelconque, une personne atteinte par ce syndrome à l’impression de ne pas mériter sa place jusqu’à attribuer sa réussite à des facteurs extérieurs comme la chance, le hasard, les relations ou certaines circonstances particulières. Ce doute permanent lui donne l’impression d’être un imposteur. De ce fait, il croit souvent qu’il dupe son entourage, ce qui le sombre dans la crainte d’être démasqué à tout moment.
Cependant, les 2 psychologues, Pauline Rose Clance et Suzanne Imes, qui ont inventé le « syndrome de l’imposteur », n’ont vraiment pas employé le terme « syndrome », mais plutôt « expérience ». C’est donc un mécanisme psychologique qui entraîne des pensées négatives. Ainsi, toute personne est susceptible de rencontrer cette expérience au cours de sa vie, ou de sa carrière professionnelle.
Comment savoir si vous souffrez du syndrome de l’imposteur ?
L’une des psychologues (Pauline R. Clance) a créé un test qui permet d’examiner le complexe de l’imposture. Baptisé l’Échelle de Clance, il permet de déterminer à travers 20 situations différentes, si vous présentez les caractéristiques de ce complexe.
Pour cela, vous devez répondre à ces questions à travers l’un des numéros suivants :
- Pas vrai,
- Rarement,
- Parfois,
- Souvent,
- Entièrement vrai.
Voici donc les 20 questions tests :
- J’ai souvent réussi à un test ou effectué des tâches que je pensais au départ être incapable de l’accomplir.
- Je peux donner l’impression d’être plus compétent que je ne le suis vraiment.
- J’évite les évaluations lorsque c’est possible, et je suis inquiet que les autres m’évaluent.
- Quand une personne me complimente ou me récompense pour une tâche que j’ai accomplie, je crains de ne pas être prochainement à la hauteur de ses attentes.
- Je pense parfois que si j’ai obtenu ma position actuelle ou mon succès, c’est parce que j’étais au bon endroit au bon moment, ou grâce à une connaissance.
- J’ai peur que les personnes qui comptent sur moi pensent que je suis compétent et remarquent le contraire.
- Je démarre rarement un projet ou une tâche aussi bien que je le souhaiterais.
- Parfois, j’ai l’impression d’avoir réussi par coïncidence.
- C’est difficile pour moi d’accepter les éloges en rapport avec mes réussites.
- Parfois, je crois que mon succès est dû à coup de chance.
- Je suis souvent déçu de mes réussites actuelles et je me dis que j’aurais pu faire mieux.
- Parfois, je crains que les autres découvrent à quel point certaines compétences me font défaut.
- J’ai souvent peur d’échouer à une nouvelle tâche qu’on me demande.
- Je pense souvent ne plus avoir un succès dans un autre projet.
- Si je reçois des félicitations et des reconnaissances pour une chose que j’ai accomplie, j’ai tendance à négliger l’importance de ce que j’ai fait.
- Je compare souvent mes capacités à celles des personnes qui m’entourent, et je pense qu’ils sont peut-être plus doués que moi.
- Je m’inquiète souvent de ne pas être capable de réussir un projet alors que les personnes qui m’entourent font confiance à l’idée que je vais réussir.
- Lorsque je suis sur le point de recevoir une promotion ou une sorte de reconnaissance, j’attends le dernier moment pour l’annoncer au cas où cela échouerait.
- Je me sens découragé si je ne suis pas « le meilleur » dans les situations qui impliquent la réussite.
Pour le résultat, additionnez à la fin tous les nombres pour avoir un résultat final. Si le nombre obtenu est inférieur à 40, vous êtes confronté rarement au syndrome de l’imposteur. S’il est compris entre 40 et 60, alors vous expérimentez assez régulièrement ce syndrome. Dans le cas où l’addition serait supérieure à 60, cela signifie qu’il est probable que vous en souffriez moralement et physiquement. Alors, comment le surmonter pour s’en sortir ?
Comment se libérer du syndrome de l’imposteur ?
Même si le syndrome de l’imposteur peut-être un handicap pour votre vie professionnelle, ce n’est pas pour autant une fatalité. Vous pourrez grandement le surmonter en suivant ces étapes :
1e étape : chercher la source du mal
Reconnaître en premier que vous êtes atteint ou vous souffrez du syndrome de l’imposteur est la clé de votre guérison. La prise de conscience vous permet d’identifier le plus tôt possible l’origine de ce problème, et cela constitue une phase primordiale. Ensuite, vient l’analyse permettant de déterminer la cause du problème.
Pour le faire, identifiez les raisons pour lesquelles vous ressentez par moment le sentiment d’être inférieur aux autres. Cela peut-être issu d’un échec antérieur, des remarques blessantes, etc.
2e étape : se rappeler des projets ou des tâches déjà accomplis avec succès
Sur le plan personnel comme professionnel, vous avez certainement déjà connu des succès au cours de votre vie. De ce fait, lorsqu’une pensée négative vous traverse l’esprit, rappelez-vous de cela. Remémorez-vous les raisons pour lesquelles vous avez débuté un projet, et comment vous avez réussi. Mettez toujours en tête que c’est grâce à vos compétences et vos forces que vous avez réalisé toutes ces choses, et non à cause de la chance. Vous en êtes là aujourd’hui parce que vous êtes réellement capable de le faire.
3e étape : éviter de vouloir être toujours perfectionniste
La cause du syndrome de l’imposteur est parfois due au désir de vouloir forcément perfectionner chaque projet ou tâche que vous entreprenez. Bien qu’il ne soit pas si mauvais de le faire, il peut très vite pousser à se surpasser. Ceci peut entraîner l’augmentation de vos angoisses. Pour cela, fixez-vous des objectifs réalistes tout en donnant le meilleur de vous-même pour les accomplir. Très vite, vous remarquerez que cela est suffisant pour réussir ce que vous entreprenez.
4e étape : éviter de se comparer aux autres
Chacun est différent de par son parcours, sa personnalité, ses expériences et ses objectifs. La personne que vous enviez à ses propres défauts et angoisses. Vous êtes parfait tel que vous êtes, et unique en votre genre. La valeur que vous apportez à vos clients est aussi spéciale. Ainsi, abstenez-vous de vouloir vous comparer à une personne. Cela vous donnera une mauvaise image de vous-même, ce qui vous fera sous-estimer vos capacités.
Prêt à faire face au syndrome de l’imposteur
A présent, vous connaissez le syndrome de l’imposteur, et comment reconnaître si vous êtes atteint ou non. Vous connaissez également comment s’en délivrer. Toutefois, même s’il n’y a pas de recette miracle, vous pourrez le surmonter afin de réussir tout ce que vous entreprenez. Alors, ayez toujours confiance en vous et en tout ce que vous accomplissez.